Cette nouvelle est une fanfiction, elle n'a rien à voir avec l'histoire originale et n'influe en rien sur son déroulement
Thomas et le Chat sont pris dans une embuscade tendue par les squeletites.
Le général décapita d’un large coup d’épée deux squeletites. Leur sang lui gicla au visage.
- On s’en sortira jamais ! Dès qu’on en décapite un, un autre prend sa place ! Ils sont combien, à la fin ?
Son lieutenant embrocha un soldat qui avait eu l’audace de tenter de lui trancher la gorge.
- T’inquiètes ! Avec le boss des décapitations et le roi des coups tordus, tout ce qu’on risque, c’est de s’en sortir !
Il se tourna vers son chef et lui adressa un de ses demi sourire, comme un croissant de lune qu’on aurait coupé en deux. Le général eu un léger rire et fit un clin d’œil à son ami. Le lieutenant baissa sa garde quelques secondes, comme absorbé par ce regard. Mais ce moment de détente lui fut fatal. En à peine quelques millièmes de secondes, il se retrouva entouré de squeletites de toutes parts. Le lieutenant se débattit avec une telle vigueur que pendant quelques instants le général crut que son ami allait réussir à se sortir de là. Mais le cercle se referma sur le Chat. La dernière chose qu’aperçu le général fut son air à la fois terrifié et suppliant. Le général tenta de de se frayer un chemin à coup d’épée. Il hurla le nom de son lieutenant
- Le Chaaaaaaaaaaaat !
Et le général vit, le cercle s’écarter et son ami s'effondrer au sol sans prononcer un mot, une expression de stupeur figée sur ses traits. Thomas, au mépris du danger, se précipita vers lui en hurlant. Quelque chose se débloqua en lui, quelque chose qui pris la forme d’une vague rouge, quelque chose qui assomma les squeletites présents, les refoulant à plusieurs mètres de son ami.
Le Chat avait mal, très mal. Il porta la main à son torse et la retira rouge de sang. Il regarda sans comprendre la tache écarlate qui s’élargissait sur son sweat. Il sentit qu’on le soulevait, qu’on appuyait sur son ventre. Le lieutenant entrouvrit les yeux est aperçu son chef penché sur lui, l'air désespéré. Curieusement il se sentait très calme, et résolu à dire enfin à Thomas la vérité. il ne voulait pas mourir sur un mensonge.
- Laisse, tu vas te tâcher. dit-il d’un ton détaché à son chef. Pas comme si ça servait à quelque chose.
Le général le regarda, et pour la première fois de sa vie, le lieutenant le vit craquer. Les larmes dégoulinaient le long de son visage et il avait un air paniqué, furieux et infiniment triste.
- Mais… Tu te rends compte de la situation ?? tu va mourir et…
Le Chat sourit et posa un long et fin doigt sur les lèvres de son chef.
- Oui, je vais mourir, raison de plus pour tu me laisse parler. Parce que je ne veux pas mourir sans t’avoir dit… un certain nombre de choses. Et crois moi, je ne mourrais pas avant.
Le général le regarda sans comprendre.
- D’abords, écoute moi, parce je ne sais pas si j’aurais… assez de force pour le redire.
Il fit une grimace de douleur. Thomas pris son courage à deux mains.
- Ecoute, moi aussi je voulais te dire
- Je vais mourir, je te rappelle, alors laisse moi parler.
- Mais c’es que..
Le Chat pris une grande inspiration et cria presque
- Mais purée, tu va me laisser te dire que je t’aime ?
Thomas le regarda d’un air stupéfait, et deux larmes atterrirent sur les joues de son lieutenant, qui souriait d’un air triste.
- Oui, je t’aime, général. Même si je sais que tu es amoureux d’une fille et que…
Thomas le serra contre lui
- Le Chat, tu n’est vraiment qu’un… idiot ! le pire des idiot ! Tu as vraiment cru ça ? c’était juste pour qu’on me laisse tranquille ! Ce… c’est toi que j’aime.
Son ami esquissa un pâle sourire. Une goutte de sang perla de ses lèvres, mais il ne semblait pas s’en soucier ? Il tenta d’attraper sa capuche, mais était trop faible pour esquisser même ce geste.
- Tho.. mas.
- Quoi ?
- S’il te plait… ma capuche… enlève la moi.
- Te… l’enlever ? Mais pourquoi ?
- Tu voudrais tout de même pas.. voir mourir le mec que tu prétends aimer avec… une idée fausse sur lui ?
Le chat avait volontairement piqué au vif Thomas, car il savait que c’était le seul moyen de le faire bouger. Alors, presque craintivement, furieux contre lui-même et le Chat d’avoir mit en doute son amour, le général saisit la capuche de son lieutenant, puis, d’un coup sec, avant d’hésiter encore, la rabattit en arrière. D’autres auraient reculés, saisit par l’étrangeté de ce visage, pourtant pas dépourvu de beauté. Le visage du Chat était une explication en lui-même de son nom. Un visage aux traits harmonieux, mais ou on avait, du côté droit, en plus de la cicatrice qui balafrait sa joue, deux rayures noires triangulaires, semblables à celles des chats, et une oreille féline. Mais le plus étrange, était deux yeux, l’un bleu et l’autre vert. Mais le vert, celui du côté droit, avait une pupille fendue, ce qui donnait au Chat un regard animal. En ce moment, le regard était inquiet, en attente de la réaction du garçon qu’il aimait.
- Le Chat…
Les yeux du général devinrent dur comme de l’acier tandis qu’ il passait son doigt sur la cicatrice de son amant.
- Qui t’as fait ça ? car c’est bien cette cicatrice qui est la cause de tout, n’est ce pas ? Tu es un coinimas ?
Deux larmes coulèrent sur les joues du Chat.
- Oui.
Ce simple mot rendit Thomas encore plus furieux qu’il ne l’était déjà. Quelle douleur avait été suffisamment forte, marquante, quelles circonstances avaient bien pu coincer ainsi le Chat ?
- Ma mère était métamorphe, et mon père… énergama. On les surnommait les rois de voleurs… Ils étaient un peu comme robin des bois, et tout le monde les aimaient… sauf les riches… un jour… ils sont venus, ils ont incendié la maison… j’avais 9 ans… dans la panique, pour me sauver, j’ai voulu me transformer… mais ils m’ont donné un coup d’épée au visage qui m’a quasiment mis la mâchoire à nu… j’ai survécu par miracle et je ne vivais que pour la vengeance jusqu’à…
Une quinte de toux l’interrompit et il se recroquevilla sur lui-même. Thomas se sentait maladroit, ne savait pas quoi faire pour dire au Chat qu’il l’aimait, qu’il s’en fichait… Il sentait que la vie s’écoulait hors de lui, mais il refusait d’y croire. Le Chat, dans un ultime effort, lui agrippa l’épaule et se redressa lentement, tous ses muscles se crispant, il arriva à la hauteur de l’épaule du général.
- Jusqu’à ce que je te rencontre. Et que je t’aime… Mais… et toi.. maintenant que tu sais… tu m’aime toujours ?
Pour toute réponse, le général lui saisit le visage et l’embrassa. Les lèvres du Chat avaient un goût de sang et de poussière, mais Thomas s’en fichait. Quand il se détacha de son amant, il s’aperçut que pour la première fois, le Chat souriait entièrement. Pas que du côté gauche.
- Tu sais quoi… général ? Je crois que… j’ai même plus envie de râler.
Et il retomba, mort, contre le torse de Thomas. Celui-ci se sentis anesthésié. Le Chat était mort. Non. C’était tellement stupide. Juste au moment où ils se l’étaient enfin dit. Non.
Le général était tellement mal qu’il ne s’aperçut pas qu’un squeletite rampait vers lui, une dague à la main. Et il ne remua pas un cil lorsque que l’arme plongea dans son cœur.
Le général regarda autour de lui. Tout était blanc.
- Je suis… mort ?
Une voix lui répondit
- T’as tout compris ! Je ne pensais pas que tu me rejoindrais aussi vite, et je ne sais pas si je dois m’en réjouir ou en pleurer. Mais avant tout ça, tu pourrais penser à t’habiller, parce que c’est pas que je suis fâché de voir à quel point t’es canon, mais c’est un peu gênant, tu vois ?
Thomas eu la mauvaise idée de se retourner. Le Chat. Sans sa capuche. Assis sur un banc. En train de tailler un bout de bois, l’air railleur, appréciateur et nonchalant.
- Je t’ai dit de t’habiller, pas de me faire une exhibition !
Son ami devint rouge jusqu’à la racine des cheveux.
- Mais comment je fait ?
- Essaye de trouver par toi-même, moi, je suis pas pressé.
- Pervers.
- Uniquement avec toi. Allez, je suis gentil, je suis arrivé dans la même situation.
- J’aurais aimé voir ça. Et ?
- Bah tu croyais vraiment que j’allais te le dire ? Si je suis habillé, c’est que j’ai trouvé comment faire !
Thomas s’accroupit et se creusa la cervelle.
- Je peux savoir pourquoi tu t’assois ?
- Parce que t’étais en train de me mater.
- Justement ! Tu pourrais te montrer un peu plus coopératif.
Thomas le regarda d'un air ahuri
- C'était une blague...
Le général, à cet instant, désirait plus que tout être habillé. Et miracle, il se retrouva avec son uniforme sur le dos.
- Même mon épée est là !
- C’est pas une épée, mais sa matérialisation spirituelle. Dommage, t’étais bien avant.
Thomas soupira et alla s’assoir aux côtés du Chat.
- On est où, exactement ?
- Dans l’antichambre.
- L’antichambre ?
- Oui, nous ne sommes pas totalement morts, nous attendons. Ils nous jugent. Ils décident si nous devons repartir, et si nous devons rester, où nous envoyer.
Une interrogation vint à l’esprit de Thomas.
- Le Chat… comment tu sais tout ça ?
- Tu ne le sais pas, toi ?
- Bah non, banane, autrement je ne te poserais pas la question.
- Est-ce qu’il y a des gens que tu aimes qui sont mort ?
- Toi.
- Oui, mais mis à part moi ?
- Non… je n’ai pas connu mes grands-parents, et je crois que mes parents sont en vie.
- Tu crois ? c’est bizarre. Tu n’entends rien ? Pas des murmures ? de voix ?
Le général secoua la tête.
- Non, rien.
- Alors, tu as de la chance. Personne que tu n’aimais est mort. Moi, j’ai l’impression… qu’on me hurle dans les oreilles.
Ses mains se crispèrent légèrement sur le morceau de bois qu’il tenait. Il avait commencé à représenter une faucheuse. Il fit un geste vers son oreille, comme pour se la boucher.
- C’est eux qui m’expliquent tout. Mais disons qu’ils ne font pas qu’expliquer…
- Ils font quoi ?
- Ils me hurlent dessus.
- Quoi ???
Le Chat plaqua carrément ses mains sur ses oreilles, une légère grimace de douleur sur le visage. Thomas s’introduisit doucement dans l’esprit de son ami. Il savait qu’ils avaient un forgental, mais n’avait jamais songé à l’utiliser. Et il vit ce que le Chat voyait. Il manqua d’étouffer un cri. Des voix hurlaient, certaines de conseils, d’autres des insultes, d’autres encore défendait son amant. Le Chat était assis au centre d’un tourbillon coloré composé d’Inkarmations.
- Je suis désolée que tu sois mort…
- Ici, c’est l’antichambre, et il n’y a pas que des habits qui apparaissent, tu vois avec le banc…
- Espèce de bâtard dégénéré !
- Sale… Comment as-tu pu ?? Tu salis notre famille !
- C’est un malade !
- Arrêtez ! Il a le droit d’aimer qui il veut !
- Oui, il a raison !
- Ils jugent ton âme, mon enfant.
- Laissez mon fils !
La dernière voix fut la plus forte. Thomas profita de l’accalmie pour se précipiter vers le Chat et l’entourer de ses bras.
- Ça va ?
- A peu près. Thomas, je te présente ma famille. Je te rassure, ils ne sont pas tous comme Jeda. Et là, c’est ma mère.
Une grande femme, altière et aux cheveux aussi noirs que ceux de son fils se tenait devant eux et les regardait d’un air bienveillant. Des inkarmations se remirent à murmurer
- C’est lui ?
- Il est vraiment mort si jeune…
Une inkarmation se précipita sur le Chat et le saisit à la gorge.
- Non seulement tu l’es, mais en plus tu nous mets ton échec sous les yeux ! Espèce de sale chien ! rugis l’homme
Thomas balança un coup de pied aux parties du mec qui osait traiter ainsi son mec.
- Toi, tu retournes dans ta tombe et tu fous la paix aux honnêtes gens ! Si jamais tu refais quoi que ce sois contre lui, tu vas douiller ! hurla Thomas
Le Chat, légèrement déboussolé, se releva.
- Euh… Un Chat, pas un chien.
Thomas éclata de rire devant le sens des priorités du Chat. Quelques inkarmations le suivirent, et bientôt ils se mirent tous à rire, même l’homme qui avait agressé le Chat. Mais celui-ci ne riait pas. Il regardait fixement devant lui. Thomas, interloqué, regarda de même. Une espèce de trou s’était créé, et peu à peu, se remplissait de couleurs, qui se muèrent en forme, jusqu’à ce que les deux garçons aient devant eux… Leurs propres corps, affalés dans la position de leur mort, dans la forêt, entourés de squeletites qui riaient, crachaient sur leurs cadavres et les insultaient. Mais soudain, les squeletites se mirent à fuir, et Le trou les laissa voir Jeda, Lion, fleuve, rivière, qui couraient vers eux, paniqués. Ils virent Jeda serrer le cadavre du chat en hurlant sa peine, fleuve embarrassé, gêné, mais triste, rivière qui se joignait à Jeda. Lion qui pleurait sur le cadavre de Thomas, en disant que c’était lui qui aurait dû partir en premier. Yori en larmes devant lui. Sar qui se serrait contre Yori. Fleuve qui entourait les épaules de Jeda dans une tentative de réconfort. Lion qui fermait les yeux de Thomas, restés ouvert tellement la mort l’avait pris d’un seul coup. C’étaient les adieux de leurs proches qu’ils observaient là. Les inkarmations s’étaient éclipsées unes à une, par délicatesse, pour les laisser seul avec leur chagrin.
- Alors ça y est… On est vraiment mort.
Le Chat senti sa gorge se serrer et il éclata en sanglots. Thomas le serra contre lui, et quelques larmes coulèrent aussi sur ses joues.
Soudain, le général s’aperçut que tout se diluait autour d’eux, qu’une lumière éclatante les illuminait.
- Le Chat… je crois qu’on est en train de partir.
- Je crois aussi. Mais je crois que je m’en fous. Du moment que je suis avec toi.
Thomas l’enlaça.
- Je crois que je suis d’accord.
Et ils disparurent.
Aaaaaahh, oooook !
Je m'y attendais absolument pas !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 😮😮😮