Cette nouvelle est une fanfiction, elle n'a rien à voir avec l'histoire originale et n'influe en rien sur son déroulement
Le soldat toqua timidement à la porte du bureau de son chef.
- Entrez.
L'éclairite inspira une grande bouffée d'air et entra dans la salle. Son chef était assis sur son siège, et sa main tenait un verre de vin. Son visage était plongé dans l'ombre et rien dans son attitude n'indiquait l'accueil. Au contraire, le soldat savait que quand il buvait, c'était qu'il repensait à elle. Mais il n'en était pas pour autant ivre. Ivre, il ne l'était jamais, et c'était d'autant plus terrifiant. Personne n'osait jamais lui rappeler qu'il avait lui-même classé l'alcool parmi les interdits des éclairites. Le soldat s'inclina et pris la parole d'une voix dont il essayait de dissimuler le tremblement.
- Votre fils est de retour de mission et... attends dans l'antichambre.
Aucune réponse. Thomas serra les dents. Il ignorait si il aimait cet enfant qui avait coûté la vie à la femme qu'il aimait. Mais c'était tout ce qu'il restait d'elle. C'était tout ce qu'elle lui avait laissé, avec quelques écrits et une sensation de vide immense. à chaque fois qu'il croisait le regard de Tyrias, il se sentait encore un peu plus triste, encore un peu plus froid. Il avait les mêmes yeux que sa mère. Le même ton légèrement railleur. Les mêmes cheveux noirs. Et lui aussi chantait. Aussi bien qu'elle.
Le soldat finissait par trouver le temps long. Mais il n'osait pas prononcer un mot. le général des éclairites finit par faire un léger geste d'agacement.
- Fais-le entrer, qu'on en finisse.
Tyrias entra d'un pas sûr dans le bureau et salua son père. C'était un garçon de 17 ans environ, au port altier, aux yeux d'un bleu électrique légèrement malicieux et avec des traits fins semblables à ceux de son père.
- Général... Je l'ai fini, la secte des barres est actuellement réduite à 0 membres.
Thomas ne pipa pas mot. Mais il serra son verre tellement fort qu'il explosa dans sa main.
- Papa ! ça va ?
Le général rugit
- JE T'AI DEJA DIT DE... et bordel.
il retomba comme une masse dans son siège et porta la main à son front. Tyrias accourut vers lui et lui pris la main. Il aperçut une vilaine coupure sur la paume.
- Tu t'es blessé !
- Ça va, j’ai passé l’âge de me soigner tout seul !
- Je n’ai même pas le droit de m’inquiéter pour un père qui n’en a visiblement rien à foutre de moi ? J’ai pourtant le souvenir d’une époque ou c’était différent, où toi et maman étiez là !
- TAIS-TOI !
- Non, je ne vais pas me taire ! Pourquoi je la bouclerais, d’abord ? hein ? Tu va me dire pourquoi depuis que maman n’est plus là , tu deviens un pur et simple crétin.
Le général se releva d’un bon et gifla à toutes volée son fils. Tyrias tituba et dû s’accrocher à l’accoudoir du siège pour ne pas tomber. Ses yeux exprimaient une incompréhension totale. Il fini par prendre un ton neutre pour faire son rapport et sorti de la pièce pour que son père ne voie pas les larmes qui coulaient de ses yeux. Une fois son fils sorti, Thomas soupira. Tout était allé de travers, comme d’habitude. Il se le va et descendit un petit escalier dérobé. Une fois en bas, il se retrouva dans une crypte à peine illuminée par la lueur d’un petit flambeau. Et au fond, un cristaphage. Le général s’avança et caressa la surface vitrée. De l’autre côté, un visage qui souriait un peu tristement, comme s’il savait ce qui venait de se passer.
- Je l’aime vraiment, tu sais… mais je ne sais pas quoi faire. Enfin, je crois que je l’aime. Mais ça me fait trop mal de le voir. Et en plus, lui, il n’est pas comme moi. Je crois que c’est ce que je lui reproche. Il n’est pas détruit par ta mort. Il… C’est moi qui suis mort avec toi, ce jour là . Comment peuvent-ils tous continuer à vivre ??? HEIN ? COMMENT PEUVENT ILS CONTINUER A RIRE ALORS QUE TU ES MORTE ???
Dans un élan de rage, il jeta au sol un tesson de verre qu’il serrait encore dans son poing. Le morceau éclata au sol dans un bruit cristallin qui se répercuta sur les voûtes de la crypte. Des larmes coulèrent sur les joues de Thomas et il tomba à genoux. A ses larmes se mêlaient le sang de ses plaies à sa main droite.
- Tu me manque tellement…
Une voix timide se fit entendre.
- Papa…
Le général se retourna. Derrière lui se tenait Tyrias. Pendant quelques secondes, il eut honte que son fils l’ai vu dans cette posture. Honte de se plaindre de la mort d’une femme alors qu’il avait dû supporter la mort d’une mère. Il s’attendit à ce que son fils se moque, ou lui adresse un reproche, mais au lieu de ça, il s’agenouilla à ses côtés.
- Elle me manque aussi, tu sais. Beaucoup.
Son père lui passa un bras autour des épaules. Il avait l’impression de se réveiller lentement après un long sommeil.
- Comment s’est passé ta mission ?
- Je viens de te le dire !
- Non, je veux dire, est ce que tu as rencontré des gens intéressants, que tu ne t’es pas fait mal, que tu as bien mangé ?
Tyrias éclata en sanglots et se jeta au coup de son père. Thomas le serra contre lui. Ils avaient 10 ans à rattraper, mais ils se sentaient en paix avec eux même. S’ils s’étaient retournés, leur bonheur n’auraient été que plus grand…
J'aime bien, mais ATTENTION ! On ne dit pas "toqua timidement à la porte du bureau" mais "frappa timidement à la porte du bureau". Sinon j'aime bien !