Petite minute de silence pour ce chapitre, premier à avoir été commencé ici. Une illustration est à venir
Le Chat tourna à l’angle de la rue mais se renfonça aussitôt dans l’encognure d’une porte
- Et c’est reparti…
Dans la rue en question, il y avait Fleuve et Jeda. Fleuve était appuyé au mur et d’une main habile, faisait naitre des arabesques glacées qui se décomposaient aussitôt. Il draguait, c’était évident, vu son air prétentieux au possible. Et Le Chat pouvait dire avec assurance que Jeda n’était pas indifférente, vu qu’autrement, elle aurait immédiatement pris le quart. Elle affichait un air légèrement blasé, mais les coins de sa bouche se relevaient légèrement en un imperceptible sourire. Le Chat lui, de son coin de rue, souriait franchement. Jeda n’avait jamais eu de petit copain, ou même de prétendant, car sa beauté avait toujours été éclipsée par celle de… Soudain, il eut une idée.
Il entrouvrit la porte sur laquelle il s’appuyait, mit sa capuche en mode « non expressivité de ses yeux », prit une grande inspiration et poussa un cri de bête blessée avant de s’affaler au sol.
- Ahhhhhhhhhhhhh !
Jeda se retourna et aperçu son frère, au sol, ses vêtements tachés de sang. Elle poussa un cri et se précipita vers lui, suivie de fleuve. Elle prit son frère dans ses bras, paniquée. Le Chat dodelina de la tête et poussa un faible gémissement.
- Le Chat ! Réponds, qui t’as fait ça ?
- Dans… la maison…
Et sa tête retomba contre la poitrine de sa sœur. Fleuve se précipita dans la pièce de la maison, vide. Il ouvrit toutes les portes, mais pas la moindre trace d’un quelquonque agresseur. Il ressortit, perplexe.
- Je ne comprends pas, il n’y avait personne ! Il va bien, cet idiot ?
Mais le visage de Jeda afficha soudain une étrange moue.
- Cet idiot, comme tu dis, nous a bien eu ! C’est nous, les idiots !
Fleuve pris une expression ahurie.
- Comment ça ?
Et le Chat, sachant qu’il n’était plus utile de simuler, parti d’un grand rire. Il se releva et s’appuya à la porte.
- Désolé, c’était trop tentant.
- Mais… c’est du vrai sang sur ta tunique !
Jeda le regarda avec des oeils inquiets, mais fleuve la tira en arrière.
- Sûrement pas le sien ! Il a tué ou blessé quelqu’un, et puis c’est tout !
Le Chat se fâcha, indigné
- Ah ouais ? Tranquille, je suis un tueur maintenant ? Et puis quoi en…co..
Il vacilla et saisit le chambranle de la porte en s’y agrippant tellement fort qu’il s’effrita sous ses doigts crispés. Une grimace de douleur s’afficha sur son visage et il serra son torse tellement fort avec sa main droite que Fleuve cru qu’il allait déchirer son uniforme. Jeda se précipita pour le soutenir et passa son bras sous son épaule. Mais fleuve la tira en arrière.
- Je te croyais plus futée ! Il nous refait son petit numéro, là !
Jeda se dégagea et serra son frère contre elle.
- Tu es bête !
Elle essuya une goutte de sang qui perlait sur les lèvres du Chat.
- ÇA, ce n’est pas de la simulation. Je sais de quoi je parle.
Fleuve semblait un peu perplexe. Tout ce qu’il trouva à dire et à faire fut de se détourner, gênée d’avoir accusé à tord.
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- Bon sang, c’est limite ! Oups, pardon !
Le Chat s’était frayé un chemin tant bien que mal parmi les éclairites et s’était laissé tomber sur une chaise à côté de Rivière.
- Scusez du retard, c’est tout juste si
Merci givré, ça me fait plaisir