Il faisait beau aujourd’hui. Tout laissait présager une journée comme les autres. Et pourtant… 2 personnes s’avançaient dans la forêt. Elles s’arrêtèrent pile devant un panneau indiquant « Vous entrez ici en territoire éclairite ». L’un des 2 voyageurs lâcha :
- On y est.
C’était une fille, assez jeune. Elle était assez grande et avait un visage triangulaire, qu’encadrait des cheveux d’un noir de jais. Mais le plus remarquable était ses yeux : vert émeraude, on avait l’impression qu’ils avaient tout vu de la vie ce qui ne les empêchait pas d’être vif et brillants. Elle était très belle mais on voyait que c’était une guerrière.
J’aurais bien aimé vous faire le portrait du deuxième voyageur mais on ne voyait pas son visage, il était dissimulé par une capuche. Tout ce qu’on voyait, c’était une cicatrice qui lui barrait la joue droite. Tout chez lui, depuis l’attitude un peu tendue, méfiante et souple à la foi, jusqu’aux muscles fins et en longueur, faisait penser à un félin. Pour le reste, il était en tout point semblable à sa compagne. Son épée était étrange : la garde était en forme d’aile déployée bleue et verte et la lame scintillait d’une lueur bleutée. Et elle semblait collée à la taille de la personne que je viens de décrire.
- Tu es prêt ?
- Plus que jamais
Et ils passèrent sous la pancarte. Ils avaient à peine fait quelques pas qu’un ordre les figea sur place :
- Ne bougez plus !
Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ils se retrouvèrent encerclés par une demi-douzaine de guerriers qui pointaient leurs armes sur eux !
- Qui êtes -vous et que venez -vous faire sur notre territoire ?
Celui qui parlait ainsi était un jeune homme qui semblait être leur chef. Il avait des cheveux jaune d’or qui partaient dans tous les sens (comme un hérisson, pensa capuche -appelons-le ainsi- Qui s’y frotte s’y pique ! ) un visage pointu et (détail non négligeable) une épée pointée sur eux. Et, petite particularité de dame nature, là on aurait pensé trouver des yeux bleu ou vert clair, ceux-ci étaient noir comme du charbon ! Mais ces yeux plaisaient à Capuche. Il y lisait de la détermination et un sens de l’honneur à toute épreuve et il y brillait une petite flamme. Mais il y avait également comme une fêlure tout au fond. Il avait dû voir des choses horribles… Il nota que le garçon avait dit « notre territoire » et pas « mon territoire » comme il aurait eu le droit de le proclamer en tant que chef. Car capuche était sûr qu’il l’était. Et pas uniquement à cause du fait qu’il parlait au nom du groupe. Il en avait l’aura.
- Eh bien ! J’attends !
Capuche avait beau avoir réfléchi rapidement, le garçon ne le trouvait pas assez rapide.
- Ok. On veut bien répondre à tes questions, mais s’il te plaît, arrête de braquer ce truc sur nous ! ça peut faire mal tu sais !
Une fille lui pointa une lance sur la gorge et lui lança agressivement :
- Toi tu ne parles pas comme ça à notre général !
- Ça ira, Sar. Je suis assez grand pour me faire respecter tout seul ! répliqua l’autre.
La dénommée Sar se tue. Elle baissa sa lance sans pour autant lâcher capuche du regard.
- Bon. Revenons à ma question. Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous fichez chez nous ? Repris leur chef.
- On me nomme le Chat.
- Et moi Jeda. Nous sommes jumeaux. Poursuivit la fille
- Et on voudrait s’engager. Terminèrent-ils en chœur.
- On va voir ça, répliqua le général. Vu que vous vous êtes présentés, j’imagine que c’est à mon tour ! Thomas de l’éclair, général des éclairites.
Et il sourit d’un air amical.
- Pour pouvoir s’engager, il faut passer un test. Pas d’inquiétude, seule la dernière étape sera décisive. On va seulement évaluer vos capacités. Et si vous n’êtes pas trop claqués, ça va commencer maintenant.
- Comment ?
- Vous allez affronter Sar et Yori. Comme ça, on va savoir si vous vous battez bien.
- Pour ta gouverne, répliqua le Chat, on est toujours en forme pour se défendre. Et là , on l’est aussi assez pour se battre.
Thomas eu un sourire. Ce garçon lui plaisait. Peut-être pourrait-il envisager de le prendre comme apprenti, malgré… Malgré ce qui était arrivé à Nadian. Un garçon de type asiatique et portant un uniforme bleu (comme Sar et Thomas) sortis des rangs et alla se placer aux côtés de Sar. Il les regarda d’un air de défi et saisit la main de sa camarade. Ils semblaient très attachés l’un à l’autre. En fait, il fallait être aveugle pour ne pas le voir. Le chat nota qu’ils semblaient très à l’aise avec leurs armes (une lance à double pointe pour Sar et un katana pour Yori). Des soldats d’élites, pensa-t-il. Le bleu doit être la couleur de leurs meilleurs guerriers. Mais il fut coupé par ses pensées par la voix du Général.
- Vous êtes prêts ?
- Oui.
- Alors… Combattez !
Simultanément, Jeda et le Chat choisirent leurs adversaires : Yori pour le chat et Sar pour Jeda.
Cette dernière envoya valser d’un coup de pied la lance de son adversaire, qui se retrouva sans défense. Enfin… presque ! Car visiblement, on lui avait appris le Karaté. (On se demande bien qui d’ailleurs…)
Du côté du Chat et de Yori, un duel d’épée s’était engagé. Mais une vrille accompagnée d’une feinte eu raison de la défense de l’éclairite, qui dû également se battre à mains nues. Le Chat s’exclama :
- Eh bien ! Je crois qu’il ne serait pas très honorable de se battre armé contre un adversaire désarmé !
Et il jeta son épée à terre.
- Dis-donc le Chat ! Tu as parfaitement le droit de garder ton épée ! Tu l’as désarmé ! cria Thomas, assez surpris du comportement de l’étranger. Et de plus, Yori se bat aussi bien à mains nues !
Le Chat ne répondit pas. Il allongea simplement Yori d’un coup de poing sous la mâchoire sans que celui-ci ne puisse parer.
Sar avait également été vaincue par un coup de coude dans le ventre qui la laissa au sol. Et à sa grande surprise, son adversaire lui tendait une main secourable. Elle la saisit, remercia Jeda et se releva mais aperçu son compagnon allongé au sol, près de Thomas et du Chat.
- Yori !
- Il va bien, il est juste un peu sonné, répondit le général
- Désolé, je crois que j’y suis allé un peu fort… s’excusa le Chat
- Bel euphémisme ! répliqua-t-elle. Tu l’as carrément assommé !
- Purée… Ma tête… Mec, rappelle-moi de ne jamais te contrarier ! Marmonna Yori en se tenant le crâne.
- Pas trop mal ?
- Non non. Ça va, j’ai l’habitude…
- Ouais, avec les raclées que je te mets à l’entraînement ! lança son général
- Et celles que Sar te met à toi après pour m’avoir malmené ! répliqua Yori en se relevant et prenant la main de celui qui venait de lui mettre une raclée.
Ils se tutoient, c’est donc qu’il y a proximité. Mais ils le respectent… C’est bon ça… pensa le Chat
- Parce que je présume que d’habitude, c’est toi qui les distribues, les raclées ? demanda-t-il
- Oui, c’est plus ou moins ça…
Le soldat le regarda avec une lueur amusée dans les yeux.
- Bon bah vous avez passé le test n°1 haut la main ! Ça faisait longtemps que j’avais pas vu un combat…et une victoire aussi rapide et … stylée ! les complimenta Thomas
- Tu nous flattes, là !
- Allez, venez ! Il faut que nous soyons rentrés avant la nuit. Et s’adressant aux voyageurs : Il faudra que vous passiez le reste du test le plus vite possible.
- Pourquoi ?
Le visage de Thomas s’assombrit.
- Lors de l’attaque de notre camp nous avons perdu 2 d’entre nous : Pierre et Anton. Votre engagement remontra le moral des nôtres.
Le général pensa : S’ils passent l’épreuve de l’introspecteur, puissent-t-ils les remplacer le mieux possible… Pierre et Anton étaient des bons soldats et des bons amis. C’est un miracle qu’il n’y ai pas eu plus de morts…
De son côté, le Chat avait matière à réfléchir. Et voici ce qu’il pensait :
- Bon. Le général est une bonne personne, ça c’est sûr. Les soldats en vert doivent être les normaux… Et les violets ? Le symbole sur le haut de l’uniforme de Thomas ça doit être l’emblème de sa fonction. Mais que veut dire le C sur la tunique de celui-là ? Et il a bien dit « l’attaque de notre camp » ?
Ils arrivèrent devant un amas de rochers au milieu duquel serpentait un semblant de chemin et au sommet duquel on distinguait une plate-forme.
- Il faut passer par là . Suivez-moi.
Et le garçon commença à grimper. Il arriva en haut assez rapidement.
- A toi ! cria-t-il à le Chat.
- J’arrive !
Mais au lieu de se mettre à grimper, il s’accroupit, comme s’il allait sauter !
Sar était surprise. Elle n’avait jamais vu quelqu’un se comporter ainsi, sauf les fous de son pays. Elle n’osait pas demander à Jeda si le garçon qu’elle avait devant elle était bien dans sa tête mais Ilto s’en chargea à sa place.
- Dit ton frère il est pas un peu…
Il fit le geste de visser un doigt sur sa tempe. Sar craignit que la jeune fille se fâche mais Jeda regarda l’impertinent avec un petit air… moqueur ? ironique ? réprobateur ? Sar n’arrivait pas à dire. Soudain, le Chat sauta.. Il laissait derrière lui une traînée bleuâtre et scintillante qui s’effaça rapidement. Et il atterrit juste à côté de Thomas. Ce dernier le regarda comme s’il venait de lui pousser une queue et une paire de cornes. Remarque, ça c’est ce dont étais capable Morph et ça ne l’étonnait pas plus que ça.
- Comment tu fais ça ? parvint-il à bégayer.
- Canalisation de l’énergie. Répondit le Chat tout en s’époussetant. Zut. J’ai accroché une branche et elle a déchiré mon sweat.
La brindille en question tomba à terre sous le regard réprobateur du garçon.
- J’y tenais, moi à ce sweat… grommela-t-il.
- A propos de sweat, tu pourrais enlever ta capuche ? C’est plus pratique de causer quand on voit le visage de son interlocuteur.
Remarque tout à fait justifiée et justifiable. Mais la réaction…
Le Chat fit volte-face et lui hurla à la figure :
- Tu peux me demander absolument tout en tant que général ! D’infiltrer le clan ennemi, de me jeter du haut d’une falaise ou d’éplucher les patates une année entière si ça te chante ! Mais ne me demande jamais, JAMAIS, tu m’entends de retirer ma capuche !
Thomas était surpris par ce déchaînement de violence.
- Ok ok ! mais ferme ta bouche tu pues du bec ! Remarque, donner des patates à éplucher pour punir les gens c’est une bonne idée ! Bruno se plaint toujours de ne pas avoir assez de commis…
Il se tu. Le Chat se frotta la tête, se rendant compte de la disproportion de sa réaction.
- Excuse-moi. Ma réaction était un peu exagérée. Mais s’il te plaît ne me demande plus jamais ça.
- Ne t’inquiète pas. Moi aussi j’ai mes petits secrets et je ne veux pas qu’on farfouille dedans !
Il lui tendit une main que le Chat saisit. Tout à sa réaction, le Chat n’avait pas regardé en bas.
Ils surplombaient un large cratère aux rebords noircis par…de la cendre. En bas, on distinguait des ruines calcinées, des bâtiments et des tentes. Séquelles de l’attaque dont Thomas avait parlé ?
Ce dernier pris la parole. On sentait une sorte de douleur et d’amertume dans sa voix
- Ce que vous avez sous vos pieds est ce qu’il reste de notre camp… Les squeletites l’ont incendié récemment. Et c’est là que Pierre et Anton ont trouvé la mort…
Yori posa sa main sur son épaule. C’était fou ce que lui et Thomas se ressemblait hormis la forme des yeux et la couleur des cheveux.
- Venez. On descend. Le Chat et Jeda, venez avec moi.
Le chapitre est super, mais comment je fais pour personaliser mon profil? (C'est l'adresse email de ma grand mère n'y prenez pas compte svp)